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Marne Action d'arrachage de colza OGM par un "collectif de citoyens" connus

SAINT-QUENTIN-SUR-COOLE (Marne), 16 jan (AFP) - Une vingtaine de personnalités politiques et du monde des arts et du spectacle ont procédé jeudi matin à un arrachage symbolique de colza génétiquement modifié dans un champ expérimental de Saint-Quentin-sur-Coole, près de Châlons-en-Champagne.

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Les personnalités parmi lesquelles ont reconnaissait le député vert Noël Mamère, Dominique Voynet, ancienne ministre de l'environnement, mais aussi Mgr Jacques Gaillot et les acteurs Anémone, Chritophe Malavoy et Lambert Wilson ont mis leur action sous le signe de "la solidarité avec José Bové, condamné à une peine de prison pour son action de transgression citoyenne contre la dissémination des OGM".

"Il faut un débat citoyen avant que des multinationales grainetières ne polluent les cultures avec le pollen de leurs organismes génétiquement modifiés et viennent ensuite réclamer aux agriculteurs des droits sur des semences qu'ils ont pollué, comme au Canada", a notamment déclaré Noël Mamère.

Les diverses personnalités ont "arraché" symboliquement les plants de colza d'un champ expérimental d'un hectare destiné à étudier "le flux des gènes", c'est à dire la dissémination des OGM par la dissémination des pollens. Ils les ont ensuite remplacés par des plants de colza traditionnel, avant de déployer des bâches de plastique noir sur une grande partie du champ, sous une banderole: "OGM = danger. Tous concernés".

Tous expliquaient "ne pas être opposés aux recherches sur les OGM, en laboratoire et dans des organismes publics". "Par contre on ne peut céder au fait accompli transgénique, imposé de manière inacceptable par les firmes biotechnologiques. C'est un véritable débat démocratique sur notre alimentation (...) c'est aux pouvoirs publics d'en assurer la tenue".

Tous aussi revendiquaient pour cette raison "la légitimité des transgressions citoyennes" et voulaient apporter leur solidarité à l'égard de José Bové et d'autres condamnés, ainsi que 10 inculpés qui doivent être jugés en appel pour des actions similaires à Grenoble le 31 janvier.

Greenpeace, Attac, Droit devant! et la Confédération Paysanne avaient apporté leur soutien logistique à l'action d'arrachage du "collectif citoyen", qui s'est terminé par une "pique-nique avec des produits biologiques", à la lisière du champ.


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